Tous les sénégalais ont vu dans un live, le Premier ministre du Sénégal Ousmane Sonko s’attaquer aux dérives et manquements dans la justice. Une situation que déplore aussi l’homme d’affaires Khadim Ba qui a vu sa demande de mainlevée du mandat de dépôt rejetée alors qu’un rapport d’expertise commandé par le juge lui est largement favorable par rapport aux accusations de la Douane. Ses avocat dans des interviews ont a plusieurs reprises démonté les accusations de la Douane qu’ils accusent d’avoir fait du faux dans le dossier de Khadim Ba.
La sortie, mardi dernier, du Premier ministre Ousmane Sonko contre des magistrats à la suite de la décision de la Cour suprême confirmant sa condamnation pour diffamation contre le ministre du Tourisme de l’époque, Mame Mbaye Niang, a fait écho chez des proches de l’homme d’affaires et ancien directeur général de Locafrique, Khadim Ba, en détention depuis plusieurs mois maintenant. Ils estiment que Khadim Ba fait aussi les frais d’une justice à « plusieurs variables » pour le « moins dommageables dans une République qui se respecte » et que le Premier ministre a raison d’alpaguer cette même justice pour le bien de tout le monde.
Selon un proche du dossier, Khadim Ba fait les frais d’une justice qui le maintient en détention alors qu’il devrait humer l’air libre « parce que le rapport d’expertise de 143 pages réalisé par un cabinet (Gecogex) à la demande du président du Collège des juges d’instruction démonte une grande partie des infractions reprochées à Khadim Ba ».
« Le délit d’exportation sans déclaration reproché à Khadim sur la base de cinq navires disparus ne tient pas la route puisque les cargaisons ont bel et bien été dédouanées et les déclarations ont été présentées au juge et à la douane », nous dit un proche de Khadim Ba, ajoutant : « la douane en accusant Khadim l’a substitué à l’importatrice qui est la SAR (Société africaine de raffinage) ».
La source de dire encore : « le rapatriement des sommes issues des services qui constitue la seconde accusation est infondée puisqu’aucune loi ne l’exigeait », relevant : « en définitive, Khadim est victime de la justice et de la douane qui savent que leurs accusations ne tiennent pas la route, mais ne veulent pas lâcher prise ».
Notre interlocuteur en veut pour preuve l’ordonnance du juge Diarra « qui refuse d’appliquer la loi lui ordonnant la mainlevée du mandat de dépôt de Khadim ». Cela « prouve à suffisance que le droit et la loi sont sortis de ce dossier ».
La même source de marteler sans ambages : « Le Premier ministre a raison, on doit arriver à ce que les juges répondent de leurs actes puisque l’impunité dont ils bénéficient leur permet de pouvoir prendre en otage n’importe qui. Il est clair que Khadim est un otage de la justice ».
« L’attitude du juge est d’autant plus curieuse qu’après avoir jugé recevable une première demande de liberté conforme aux références de la loi qu’il cite sans pour autant l’accorder, il la juge une deuxième fois irrecevable. », se conforte la source, relevant le caractère contradictoire.
En dépit de tout ce qui précède, l’homme d’affaires sénégalais inculpé et placé sous mandat de dépôt le 3 octobre 2024, pour « contrefaçon ou falsification de certificats d’enlèvement entre 2018 et 2024 ; importation de marchandises prohibées sans déclarations, pour une valeur estimée à 65 milliards FCFA ; violation de la réglementation financière de l’UEMOA, portant sur 44 milliards FCFA ; escroquerie aggravée, par usage de faux noms et fausses qualités, ayant causé un préjudice de 63 milliards FCFA à l’Etat ; blanchiment de capitaux, par acquisition, dissimulation ou détention de biens d’origine illicite, avec la circonstance aggravante liée à l’exercice d’une activité professionnelle et enfin blanchiment par association ou entente, dans les mêmes circonstances de temps », reste toujours en prison, au grand désarroi de ses proches et défendeurs.
Ce situation leur semble d’autant incroyable que l’expertise judiciaire ordonnée par ordonnance subséquente numéro 7-2024 rendue le 16 octobre 2024 et confiée à M, Gory Ndiaye du cabinet Gecogex avec un délai livraison de soixante jours « blanchit en grande partie Khadim Ba ».
La source insiste sur ce propos en faisant le listing des opérations confiées à l’expert, à savoir le recueil et l’analyse des pièces justificatives relatives aux paiement de la société de M. Ba, Der Mond Oil & Gas Africa pour l’importation d’hydrocarbure ; l’étude de la conformité des documents comptables et financiers par rapport aux aux procédures douanières ; l’examen des flux financiers nationaux et internationaux liés à Der Mond Oil & Gas Africa ; l’dentification des avantages pécuniaires perçus par toujours Der Mond Oil & Gas Africa dans ses relations avec un autre partenaire notamment Dermond FZE et enfin la quantification des sommes rapatriées au Sénégal au titre d’opérations évoquées non sans distinction des montants déclarés, détournés ou blanchis.
« Tous n’ont nullement confirmé les accusations » dit le proche de M. Ba.
Pourquoi veut-on coûte que coûte garder Khadim Ba en prison ? Cette question que se posent les proches de Khadim Ba a peut-être un début d’explication. Mais s’empressent-ils de souligner : « Si l’on a estimé quelque part que Khadim Ba est un prête-nom de l’ancien président Macky Sall, les éléments de l’expertise défont cette thèse ». Mieux, affirment-ils, les travaux font savoir que l’Etat doit plus de 500 milliards à Khadim Ba et qu’il s’est substitué à lui dans ses relations bancaires.
La source promet de revenir plus amplement sur la démarche unilatérale de l’Etat vis-à-vis des banques partenaires de Khadim Ba et cela à son insu. Au point ou l’homme d’affaire se voit obligé de porter plainte contre l’une d’elle.
Regrettant cette triste affaire, la source, amère, avertit sur les risques pesant sur les investisseurs et lendemains. Des hommes et femmes d’affaires déserteront le pays parce que la justice et les fonctionnaires régneront en maîtres absolus.
« La situation que l’on fait vivre à Khadim Ba, plusieurs autres hommes d’affaires et que le Premier ministre dénonce lui-même doit nous alerter tous. Aujourd’hui, nous avons la république des inspecteurs d’impôts contre laquelle semble se dresser ou va se dresser celle des juges, demain on aura la république des fonctionnaires et je puis vous dire que plus aucun opérateur économique n’osera investir chez nous »
Le proche de Khadim Ba de conclure que les avocats pourraient tenir une conférence de presse dans les prochains jours.
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